Si petit qu'on en ferait qu'une bouffée... Quoique. La marque Oliva, ancrée au Nicaragua, lancera le 4 avril aux Etats-Unis une gamme sensée propulser l'amateur directement dans le feu de l'action. A savoir la partie du cigare prétendument reconnue comme la meilleure : le deuxième tiers, point d'équilibre entre puissance et arômes, connu sous le doux nom de "divin" (le découpage en tiers fait cependant débat dans les rangs des amateurs). La mise en pratique de cette idée imbibée de marketing escamote donc en théorie le premier tiers, rampe de lancement permettant à la combustion de libérer le caractère du cigare, ainsi que le troisième, offrant pourtant sur certains modules des minutes enivrantes !
Vous ne rêvez pas. Même si le cigare représenté ci-dessus reste
mathématiquement divisible en trois, les concepteurs du Nub - que nous
n'avons pas encore pu tester - l'ont élaboré de manière à fournir
puissance et arômes pied au plancher, dès l'allumage, et en préservant la linéarité de la dégustation. Comment ? D'abord
en proposant un diamètre (ou cepo) hors-norme : jusqu'à plus de 2,54 cm pour le plus trappu (le Nub Habano 466, doté d'un cepo
de 66 pour un peu plus de 10 cm de long) ! Ceci afin d'assurer à la
fumée une ampleur impériale pour transporter les arômes. Ensuite, en
privilégiant, d'après Oliva et pour le moment sans explications détaillées, la partie la plus puissante des feuille sélectionnées pour donner sa force au cigare - a priori celles de ligero, donc (mais une preuve par l'image serait la bienvenue...).
Nub se décline en trois variétés : Habano, Connecticut et Cameroun.
La première, 100% tabac du Nicaragua, annoncée comme la plus puissante,
déploie quatre modules dont un torpedo ; la deuxième, cape et sous-cape
Connecticut élevée en Equateur, tripe Nicaragua, propose trois modules ; la
troisème, cape Cameroun, sous-cape et tripe Nicaragua, quatre modules
dont un torpedo.
Oliva table sur une production de 100 000 unités par an, et a dédié
une partie de sa fabrique du Nicaragua à cette seule gamme. En Europe,
seules la Grande-Bretagne et l'Allemagne, distributrices de la marque,
devraient pouvoir juger sur pièces. A quand un vin roublard dressé pour nous expédier dès la première gorgée dans le vif de son sujet, sans progression, dépouillé de toute magie ? Ne me dites pas qu'il en existe déjà...
Source : Cigar Insider du 4 mars 2008 / Cigar Aficionado.
@ Erwan : je dirais même plus, paraphrasant Coluche : "Mais dites-moi : jusqu'où s'arrêteront-ils ?"
Rédigé par : Benoît Wagner | 20 mars 2008 à 12:58
Nous vivons une époque résolumment consternante où l' on ne prend plus le temps de rien, y compris de prendre du plaisir...
Rédigé par : Erwan | 20 mars 2008 à 12:31
PS : J'aurais du dire :
"Plus ça dure, plus c'est bon ! "
(L'autre formule pouvant être interprétée "anatomiquement", ce qui n'est pas l'objet, et en plus inexact !)
Rédigé par : Peintre | 05 mars 2008 à 22:17
Moi qui était resté sur l'idée vieillotte de "plus c'est long, plus c'est bon ...!"
(oui, je sais, ça ne fait pas penser qu'au cigare !)
Aprés le fast food,voici venu l'ère du "fast cigar"...
Peintre
Rédigé par : Peintre | 05 mars 2008 à 22:14