Mission accomplie pour ce premier opus en contexte anti-volutes. La loi interdit de fumer dans un lieu public ? La 14e Nuit de L'Amateur de Cigare s'est tenue dans un Musée des Arts Forains ouvert sur une terrasse-fumoir couverte et chauffée. Seule entorse aux habitudes - qu'il faut parfois savoir changer : impossible d'allumer un puro à table. Franchement ? On s'est rudement mieux senti manger.
Adieu aux larmes. Fini les yeux rouges (sauf, peut-être, sur les photos souvenirs approximatives). L'appétit pour le premier "cigare du dessert" (réapprendre à désirer, saliver) n'en fut que plus intense. Bien sûr, une fois sur la terrasse, il aurait été hors sujet de retourner à l'intérieur, havane incandescent en main. Alors, le temps d'aller chercher un cognac ou de se rafraîchir les idées, l'assistance adopta, plus amusée que contrainte, un système simplissime : le vestiaire à cigare. Tel ces nichoirs à clés dont disposent les hôtels, de petits cendriers numérotés sur une étagère permettaient de laisser son puro en toute sécurité, une minute ou une heure, couvé par l'oeil d'une élégante hôtesse. Rappelons-le : l'intérieur du Théâtre du Merveilleux a réchappé à l'enfumage. Une fois de temps en temps, sincèrement, cela fait du bien. Idéal pour profiter du menu élaboré par Thierry Marx (Semi-pris et écume de champignons, Filet de boeuf fumé aux sarments, pommes de terres confites au jus à quintessence, Croustillant et meringue givrée instantanée à la fève de tonka, écume cacao). Points forts de la soirée : les deux ateliers de roulage, à 20 h et minuit, animés par Miguel Barzaga, directeur de la fabrique H. Upmann, l'une des trois Casa Matriz de la Havane. Une intiative certes ludique mais surtout édifiante : si l'art de fumer est à la portée de tous les palais, celui de rouler est un chemin bien laborieux (résultat catastrophique en ce qui me concerne... Je vous épargne les photos du crime). Heureusement, d'authentiques Hoyo de Monterrey N°1, H. Upmann Magnum 50, Upmann N°2 et Saint Luis Rey Serie A garnissaient l'incontournable étui de la soirée. Qu'on quitta l'esprit un peu embrumé mais le pas léger, guidé par le scintillement des bulles de Roederer qui persistaient à tricoter un ballet juvénile dans la boîte cranienne.
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Rédigé par : ugg | 25 septembre 2010 à 10:35
Bonsoir,je vous invite à venir découvrir mon livre consacré à la défense de la convivialité. Merci,Pascal.
Rédigé par : Djemaa Pascal | 08 octobre 2008 à 22:53