Back to basics pour Maya Selva. Il y a quelques mois, elle lançait un Decimo (corona gorda) un brin hors-pistes, cigare "carte blanche" élaboré en étroite collaboration avec Jean Christiansen, le chef de L'Atelier Berger. Un one-shot aux accents crémeux et torréfiés, relevé d'une pointe de marketing : le tout était conditionné dans un écrin... de plexiglas ! On en trouve encore. Le module coûte 12 euros à l'unité. Aujourd'hui, la pasionaria franco-hondurienne change d'aiguillage. Retour à sa partition la plus connue : la ligne Flor de Selva (Honduras)*, avec le Tempo, un module un peu plus costaud que le robusto figurant au catalogue de la gamme (2,1 cm de diamètre, 12,8 cm de long, contre 1,98 cm et 12,1 cm). Cet exemplaire m'est arrivé drapé d'une fine feuille de bois de cèdre, le pied enroulé dans un ruban de papier autographié "Maya Selva Cigares". Allumage facile, tirage plus qu'ample (on aimerait davantage de résistance de ce côté-là), une puissance tranquille et une ligne aromatique légère... Trop ? Il manque à l'élégance de ce cigare, à la cape fine et claire, une touche d'animalité, de gras, pour qu'on lui ouvre en grand la porte de notre humidor. Mais les adeptes de de légèreté feront le voyage sans être obligés d'attacher leur ceinture. C'est déjà ça.
Cape Connecticut. Tabac : Jamastran, Azacualpa, Jalapa, Esteli.
Prix à l'unité : 8 euros.
* Au côté des gammes Cumpay (Nicaragua, belle personnalité, goût et puissance affirmés) et Villa Zamorano (Honduras, cigares vendus en fagots parmi lesquels un churchill à 5,20 euros tout à fait décent, belle surprise).
(Photo : B. Wagner)